Infiniti QX50 2019

Par Éric Descarries

· Essais Routier

Malgré qu’il y ait eu plusieurs courts reportages sur le nouveau VUS de luxe QX50 d’Infiniti, peu ont porté sur un long essai routier de ce véhicule compact de luxe. Alors, pourquoi ne pas en profiter pour vous transmettre mes impressions de conduite sur un long trajet, celui qui m’a mené de Laval au Canadian Tire Motorsports Park (anciennement Mosport) en octobre dernier?

En vérité, le petit véhicule m’a servi pour me rendre au Festival des Essais de l’Association des Journalistes Automobile du Canada (AJAC), un évènement annuel qui nous permet d’évaluer un certain nombre de véhicules tout nouveaux afin de déterminer laquelle de ces voitures ou camionnettes pourraient devenir l’auto ou le véhicule utilitaire de l’année au pays. En passant, le QX50 faisait partie de ce groupe.

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Le petit véhicule qui me fut confié était une version Autograph de grand luxe dont le prix de base était de 57 990 $ plus l’option d’une couleur spécifique (Bleu Hermosa) de 650 $. Parmi les autres frais, il y avait ceux de transport et livraison 2 045 $ et autres frais locaux de 127 $ ce qui portait la facture à 60 812 $.

À ce prix, le client a droit au tout nouveau moteur à taux volumétrique (compression) variable, un exploit technique (qui est en lice dans le concours de la technologie de l’année de l’AJAC tout comme le QX50 l’est dans sa catégorie) qui se caractérise par une sorte de joint mobile au centre des bielles qui peut faire passer la compression de 8,0 à 1 à 14,0 à 1. Ces changements de rapport volumétrique (contrôlés par électronique) permettront, selon Nissan, constructeur des produits Infiniti, de réduire substantiellement la consommation de carburant du moteur. Dans le cas de la QX50 dont il est question ici, il s’agissait d’un quatre cylindres à essence de 2,0 litres qui peut faire jusqu’à 268 chevaux et 280 li-pi de couple. Il vient combiné à une de ces fameuses boîtes automatiques à variation continue (CVT) et à la traction intégrale.

En ce qui a trait au design extérieur, je vous laisse en être le juge tout en y regardant les photos. En ce qui me concerne, je crois que les dessinateurs de la marque ont fait un beau travail de reconduire la ligne originale avec modernisme tout en lui conservant un air à la fois de luxe et de sportive. L’intérieur est des plus agréables à regarder. Il est invitant même si les places arrière sont un peu à l’étroit. Toutefois, je crois que le tableau de bord est d’une grande élégance. Les commandes sont toutes faciles à atteindre. Seul reproche d’importance, l’écran du système de navigation (qui sert aussi à la caméra de marche arrière) est un peu petit et son image manque de définition.

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Sur la route

J’ai donc pris la direction du Canadian Tire Motorsports Park en empruntant d’abord la (soporifique) autoroute 20 qui devient la 401 en Ontario question d’évaluer le régulateur de vitesse adaptatif qui a bien fait son ouvrage de ralentir la voiture lorsque j’approchais trop du véhicule me précédent. Il me fallait alors changer de voie mais si je n’utilisais pas le clignotant, le système de détection de déviation des voies tentait de me ramener dans la voie d’origine. En fait, c’est un beau système de sécurité mais je l’ai trouvé très intrusif.

Pour le chemin du retour, j’ai décidé de prendre un peu plus de temps et de passer par la route 7 qui va de Peterborough vers Ottawa, une route provinciale moins rapide passant par de petites villes qui me ferait plus apprécier le comportement routier de la QX50. En effet, ce fut plus amusant et j’ai pu profiter des accélérations de 0 à 100 km/h en moins de sept secondes du véhicule et des reprises tout aussi convaincantes. Notez, encore une fois, que les rapports peuvent être passés manuellement par le levier à la console ou par les palettes derrière le volant.

Question confort, je n’ai pas eu à me plaindre malgré les heures passées au volant de ce véhicule. La visibilité n’y était pas difficile malgré la ligne fuyante du toit. La climatisation était à la hauteur de la situation alors que la direction m’a paru précise à souhait. Je n’ai pas eu à tester le freinage d’urgence et c’est tant mieux. Mais quelques essais en terrain privé m’ont convaincu que ce freinage est bien adapté au véhicule.

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Une des caractéristiques mécaniques de cette auto est sa traction intégrale. Évidemment, la météo ayant été clémente, il m’était difficile d’en apprécier les avantages. Toutefois je suis persuadé qu’en hiver, équipée de pneus appropriés, la QX50 sera à la fois agile et sécuritaire sur les routes enneigées ou glacées.

La semaine passée au volant de ce petit VUS s’est soldée par une consommation de 9,4 litres/100 km. Sur la route, le moteur était moins gourmand. Toutefois, j’ai aussi utilisé le véhicule en situation urbaine trop souvent congestionnée ce qui a eu une influence négative sur la moyenne de consommation.

Somme toute, si la QX50 attire votre attention, pourquoi ne pas en profiter pour aller la voir chez un concessionnaire Infiniti local. Voilà un choix que je trouve judicieux dans un créneau de plus en plus concurrentiel. Je ne crois pas me tromper en le conseillant à ceux qui recherchent à la fois un petit véhicule luxueux qui est aussi à l’aise en ville que sur la route pour de longs voyages!