Le métier de chroniqueur automobile nous amène un peu partout sur la planète et nous avons été invités il y a quelques années de cela à assister au Salon de l'auto de Dubaï dans les Émirats arabes unis. Les dirigeants de cet État voulaient mettre leur salon de l'auto sur la carte, et avaient invité une multitude de chroniqueurs automobiles à leur événement. Comme il s'agit d'un long trajet et que le salon était d'importance plus ou moins moyenne, on avait organisé plusieurs activités touristiques pour passer le temps et ainsi permettre de récupérer de ce long trajet. L'une de ces activités consistait à aller se promener dans le désert au volant de différents véhicules tout terrain. Et pour donner une saveur locale à cet événement, on avait amené un dromadaire pour nous offrir des promenades entre deux boucles d’essais.
C’est ainsi qu’on a vu arriver à l’horizon un dromadaire monté par un vieux monsieur. Une fois arrivée auprès de notre groupe, le cavalier a fait agenouiller pour ensuite mettre les pieds au sol. Il s’en est suivi une discussion en arabe avec nos hôtes et guides de la journée. La plupart d’entre nous été assez intrigué par la présence de cet animal qui ne cessait de se plaindre de devoir s’agenouiller au sol. L’un des guides accompagnant notre groupe nous a ensuite invité à effectuer un petit tour de dromadaire. On n’avait pas à s’inquiéter de la chose puisque son propriétaire allait accompagner notre randonnée.
Dans notre groupe, il y avait des journalistes Japonais qui brûlaient d’envie de faire un tour sur le dos de la bête. Malheureusement, il semble que le dromadaire avait les Japonais en aversion. En effet à chaque fois qu'un journaliste nippon s'en approchait, celui-ci se mettait à faire tous les bruits de bouche possibles et se démenait comme un beau diable pour ne pas avoir ce journaliste comme passager. L'un d'entre eux s'est entêté à vouloir monter sur la bête et il a réussi. Malheureusement, son escapade aura été de quelques mètres, car sa monture l’a désarçonné d'un coup de bosse et notre pauvre cavalier s'est retrouvé au sol avec une large plaie au front. Ce fut suffisant pour décourager ses collègues de vouloir tenter l’expérience.
J'étais le suivant pour mon tour de dromadaire, c'est donc avec appréhension que j'ai enfourché la bête, mais celle-ci semblait apprécier davantage son passager québécois tandis que mon vis-à-vis japonais était déjà en direction de la clinique pour faire panser ses plaies. Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal même, si dans le cadre du souper, il affichait un imposant pansement sur le front. Et il ne s’est pas privé pour raconter son vol plané.
Une fois que l’expérience de la promenade en dromadaire soit terminée, nous avons repris le volant pour nous attaquer aux dunes de sable de ce désert. J’étais en compagnie de Jacques Bienvenue et nous partagions le volant d’un Range Rover Discovery. Soit dit en passant, la conduite dans le désert s’apparente beaucoup à la conduite hivernale sur un chemin où il y aurait environ 1 m de neige. Après environ une heure de cette expérience, nous avons cédé le volant au représentant de la compagnie qui nous a servi de chauffeur alors qu’on pouvait observer nos collègues. Plusieurs d’entre eux n’avaient certainement pas l’habitude de rouler sur sable meuble et s’ensablaient très fréquemment.
Quant au Salon de l’auto de Dubaï, il y avait un curieux mélange de véhicules ultras luxueux comme des Rolls-Royce et des Bentley sans oublier une panoplie de VUS de tous les prix. C’était avant l’arrivée des VUS de grand luxe.