Je ne m'en cache pas, je n'ai jamais été trop enthousiaste par rapport aux VUS propulsés par un puissant moteur. Selon moi, c'est un exercice en inutilité. Du moins jusqu'à ce que je fasse l'essai du Mercedes-Benz AMG GLA 45. En effet, même si je n'oserais jamais m'aventurer dans un sentier accidenté au volant de ce bolide, j'ai été conquis par son caractère sportif et surtout par son équilibre général tant au chapitre de ses dimensions que de son équilibre. Mais avant de passer à l’essai proprement dit du GLA 45 AMG, passons en revue cette famille. La version de base, le GLA 250, est propulsé par le même moteur 2,0 litres turbo que les autres modèles de la gamme. Sa puissance est de 221 chevaux, ce qui lui permet de boucler le 0–100 km/h en 6,7 secondes. Ce qui est quand même passablement correct, et ce pour un prix de 42 400 $ pour la version de base.
Les deux autres modèles sont certainement plus musclés et sont proposés par AMG. Le premier est le GLA 35 AMG. Son moteur turbo 2,0 litres produit 302 chevaux et permet d'atteindre 100 km/h, départ arrêté, en moins de cinq secondes et son prix est inférieur à 55 000 $, avant les groupes d'options bien entendu. Pour ma part, " je me suis payé la traite" au volant du GLA 45 AMG dont les 382 équidés permettent de boucler le 0–100 km/h en 4,4 secondes s'il vous plaît !
En plus, les versions AMG se démarquent par la grille de calandre dotée de bâtonnets verticaux tandis que celle de la GLA 250 est plus conservatrice.
Mon modèle d'essai était de couleur que je qualifie de chocolat au lait, mais que Mercedes-Benz désigne comme étant une couleur gris montagne Magno! Quoi qu'il en soit, ça donne un caractère très particulier à cette voiture. Pour ce qui est de la présentation esthétique, c'est relativement sobre, et tout se résume à la grille de calandre dont les bâtonnets verticaux sont associés aux modèles sport.
Plein la vue
Les GLA ont été modifiés l'an dernier, alors qu'on a jazzé la planche de bord en faisant appel à un écran d’affichage très long se prolongeant jusqu'à un écran tactile horizontal de haute définition. Les buses d'aération circulaires sont cerclées d’aluminium brossé et orientables grâce à un petit bouton central facilitant leur manipulation. Pour alléger la présentation générale, les surpiqûres de couleur rouge vont de l'écran tactile jusqu'à la buse de ventilation de droite. Et comme toute voiture sportive qui se respecte, la partie inférieure du volant est tronquée, son boudin de grosses dimensions tandis que les rayons horizontaux abritent différentes commandes qui se démarquent de ce que les autres constructeurs nous proposent. Enfin, toujours sur ce volant, on dénotait de chaque côté de la partie inférieure moyeu, de pastilles qui permettaient de gérer le mode de conduite choisi tandis que, du côté gauche, on pouvait modifier la sonorité de l'échappement.
Détail à souligner, comme sur les voitures de sport, un cercle rouge sur la partie centrale supérieure permettait de mieux délimiter notre conduite.
Les sièges sont passablement durs, mais confortables et ne nous font absolument pas souffrir lors d'un long trajet. De plus, comme il fallait s'yattendre, le support latéral est digne de mention.
Il m'a été relativement facile de trouver une position de conduite que je peux juger idéale. Sur une note moins positive, il y a le dispositif de gestion de l'écran tactile placé au centre de la console centrale et qui semble avoir été conçu pour faire sacrer les gens et apporter beaucoup d'imprécisions dans la gestion des commandes affichées. Soulignons au passage que la qualité des matériaux et de la finition s'est révélée sans faille.
Bravo Simon !
Tous les moteurs produits par AMG sont assemblés à la main par un artisan qui termine son travail en appliquant une affichette portant son nom sur le moteur. Ma voiture était propulsée par un moteur assemblé par Simon Schruss qui m'a permis de profiter d'une expérience passablement spéciale au volant de ce modèle.
La conception mécanique et technique de la turbocompression a été concoctée afin d'éliminer pratiquement le temps de réponse du turbo, une caractéristique qui affligeait la version précédente.
Il suffit d'appuyer sur l'accélérateur, de moduler cette pression, et le moteur réagit au quart de tour et de façon pratiquement instantanée. Sur chaque aile avant, il y a l'écusson indiquant la présence du rouage 4Matic +. Et ce petit appendice nous indique qu’on a affaire à un système conçu pour la performance et l'agrément de conduite. En certaines circonstances, la puissance sera entièrement transmise aux roues arrière afin de pouvoir optimiser la tenue de route lorsque la chaussée est sèche et assurant une excellente adhérence.
Bref, on a mis tous les éléments de son côté afin de rendre ce VUS à la hauteur des attentes des conducteurs sportifs contraints de se plier à la mode de ce type de véhicule, mais voulant quand même prendre leur pied en matière de conduite.
Une expérience positive
Tel que je l'ai mentionné au début, les véhicules de 600 chevaux et plus ne m'intéressent pas, car, compte tenu de la situation de la planète, il me semble indécent de nous proposer de telle mécanique, même si celles-ci sont impressionnantes au chapitre de la conception et de la réalisation. Bref, il y a quelques années, même le moteur de 215 chevaux de la Mustang GT était considéré comme performant et sportif. De nos jours, on retrouve cette puissance dans une modeste berline.
La GLA 45 AMG offre une puissance plus que suffisante et permet des accélérations passablement musclées. Mais ce n'est pas ce qui m'a impressionné, c'est surtout l'expérience globale de conduite. Vous utilisez votre véhicule pour vous rendre à votre travail, reconduire les enfants à une activité sportive, cette Mercedes-Benz compacte se comporte comme une simple voiture familiale relativement spacieuse. De plus, son élégance dépouillée n'est pas destinée à impressionner celles et ceux qui apprécient de tape-à-l'œil.
Mais, par un beau samedi matin, lorsque vous rencontrez un parcours sinueux sur votre trajet, c'est le temps d'apprécier ses capacités sportives, ses reprises fulgurantes et une expérience de conduite supérieure. Ce n'est pas exagéré, c'est juste ce qu'il faut et ceci à un prix inférieur à bien d'autres modèles de cette catégorie.
Somme toute, Mercedes-Benz a visé juste avec sa gamme de modèles GLA qui a évolué de façon positive depuis la dernière année.
Vous n'aimez pas les VUS, vous désirez conduire une berline sportive raisonnable, ce constructeur a une proposition pour vous, la A35 AMG.
Une rareté
Avec la déferlante de VUS de toutes sortes et de toutes catégories, les berlines sont plus ou moins mises de côté. Pourtant, il y a des gens qui désirent toujours conduire une berline pour de multiples raisons, notamment leur élégance et leur agrément de conduite, mais l'offre est relativement rare. Pourtant, il est possible de trouver une berline de luxe d'entrée de gamme capable d'offrir de bonnes performances, un comportement routier sportif et un agrément de conduite relevé. Il s'agit de la berline AMG A 35. Cette fois, pas de bâtonnets verticaux pour la calandre, uniquement cette barre transversale centrale sur laquelle on a greffé l’étoile d'argent. Sous le capot, on retrouve le même moteur turbo quatre cylindres 2.0 litres optimisé par AMG et produisant 302 chevaux, soit la même puissance que sur le GLA 35 AMG. Cette fois, la boîte automatique à double embrayage est à sept rapports. Quant aux performances, le 0–100 km/h est l’affaire de 4,9 secondes.
Bref, c'est un bel équilibre entre des dimensions compactes, un moteur puissant de petite cylindrée, une tenue de route impeccable tout en étant agile par surcroît.
Dans l'habitacle, on retrouve le même type de planche de bord avec ces buses de ventilation circulaires. Les sièges baquets sont dotés, comme sur le GLA 45 AMG d’un support réglable pour les cuisses, tandis que le volant est lui aussi doté d'un boudin de bonne dimension et d'une partie inférieure tronquée. Malheureusement, on retrouve également la console centrale dotée d’un centre de commande qui est plus ou moins irritant. Et dans les deux cas, le système MBUX de communication avec la voiture ne m’a pas nécessairement séduit. Mais peu importe, c'est l'expérience de conduite qui compte.
Les plus vieux se souviendront des annonces de Maurice Richard vantant les mérites d'un produit destiné à diminuer les cheveux blancs. Le regretté Maurice disait qu'il en avait conservé juste ce qu'il fallait de cheveux blancs.
Eh bien, c'est justement ce qu’on nous offre avec ce modèle. C'est juste ce qu'il faut aussi bien en matière d'accélération, de performance de conduite et de feed-back général.
Il est vrai que ce n'est pas une voiture d'allure spectaculaire, elle n'est pas dotée de cette grille de calandre associée aux modèles performants, mais l'expérience de conduite s'est avérée positive en ce qui me concerne.
Bref, autrefois le bastion du conservatisme, Mercedes-Benz a vite compris qu'il fallait prendre les devants et cibler toutes les catégories esd'acheteurs, ce qui a été réussi avec brio sur ces deux modèles.