Lorsque le Kicks est arrivé sur le marché en 2018, je ne suis pas certain que Nissan entrevoyais des ventes positives pour ce VUS sous compact. Si je me souviens bien, les propos les dirigeants du constructeur japonais à cette époque, on misait beaucoup plus sur le Quasquai à qui on
prédisait un succès au chapitre des ventes, en se fiant sur la popularité de ce modèle sur le marché français entre autres.
Malheureusement pour ce dernier, il s’est retrouvé plus ou moins entre deux chaises et les clients ont opté soit pour le Rogue plus gros, plus luxueux et plus puissant et le Kicks un sous compact plus économique et quand même dotée d’une personnalité attrayante. En effet, sa silhouette
sympathique, son habitacle accueillant et un niveau de conduite s’apparentant davantage à une berline qu’à un authentique VUS expliquent son succès. En effet, ce dérivé de la Versa été relativement polyvalent tout en offrant un niveau de conduite agréable.
À tel point que le Quasquai a été abandonné faute de vente positive, et cela a donc incité la direction de Nissan à concocter une version toute nouvelle du Kicks qui passe donc dans une catégorie supérieure et a pour mission d’affronter une multitude de véhicules compacts.
Donc, ce nouveau venu nous propose une silhouette et une esthétique complètement revues tandis que ses dimensions sont également plus généreuses.
Un joli coup d’œil
Il est vrai que pour un styliste, dessiner un VUS, peu importe sa catégorie, est un défi de taille. En effet, donner de la personnalité à une boîte montée sur quatre roues n’est pas une sinécure. Pourtant, les stylistes ont fait preuve de beaucoup de talent avec cette nouvelle venue. Le
point d’impact le plus important est la grille de calandre avec ses languettes longitudinales avec à chaque extrémité des feux insérés entre les languettes, le tout superposé par des feux de route.
L’autre élément positif est la section arrière alors que l’aile arrière possède une protubérance en son milieu, ce qui rompt la monotonie des lignes. Et directement à la fin de la paroi latérale, on remarque un phares vertical rectangulaire qui est d’un bel effet.
Dans l’habitacle, la présentation est sobre, mais moderne à la fois. Les stylistes ont adopté la même disposition des écrans d’affichage des cadrans indicateurs et de gestion des données comme le veut la tendance actuelle. L’écran d’affichage standard est de 7 pouces et de 12,3 pouces selon la version. Il faut ajouter que les cadrans indicateurs sont assez originaux en raison de leur présentation graphique qui se démarque de ce que la concurrence peut proposer.
Et sur certaines versions, on a conservé les appuis-têtes avec haut-parleurs intégrés, une astuce technologique qui n’est pas à dédaigner et qui fait toujours son effet.
Pour le reste, la qualité des matériaux est bonne pour la catégorie, la finition sérieuse et en plus les sièges avant sont confortables tandis que la banquette arrière accommode la plupart des gabarits. En outre, les dimensions plus généreuses de cette génération offrent plus d’espace dans l’habitacle pour les épaules aux places avant et pour les genoux à l’arrière.
Deux améliorations marquantes
Parmi les critiques adressées à la première génération de ce modèle, on déplorait l’absence de rouage intégral optionnel tandis que les performances du moteur étaient relativement modestes. Cette fois-ci, il est possible de commander la traction intégrale en option, ce qui ajoute beaucoup
d’attrait pour les acheteurs éventuels. Et pour profiter de cette mécanique, la garde au sol est dorénavant de 20 cm par rapport aux 17 cm précédents.
Par la même occasion, on a remplacé l’anémique moteur de 1,6 litre par un 4 cylindres 2,0 litres d’une puissance de 141 chevaux. Ce qui représente un gain de 20 équidés. Son couple de 140 livres-pied est aussi un gain de 20 livres-pied. Ce qui permet de boucler le traditionnel 0-100 km/h en 9,6 secondes, ce qui est dans la moyenne de la catégorie.
Pour gérer cette puissance, on fait une fois de plus appel à une transmission à rapports continuellement variables qui accomplit quand même un travail acceptable. Il faut souligner qu’au cours des dernières années, des progrès significatifs ont été réalisés à ce chapitre. En plus, les modèles dotés de la transmission intégrale ajoutent le mode « Snow » aux modes Normal, Eco et Sport.
Toujours sympathique
La version originale du Kicks n’était pas la plus puissante,la plus sportive ou encore moins la plus élégante et la mieux équipée. Cependant, son amalgame se traduisait par une conduite relaxante, un habitacle confortable et une ergonomie de bon aloi. Cette fois-ci, améliorée sous plusieurs points de vue, la nouvelle génération de ce modèle a conservé les mêmes qualités et attributs de son prédécesseur, tout en étant plus spacieux, plus luxueux, légèrement plus puissant et un tantinet plus agréable à conduire. Ajoutez à cela la possibilité de commander une traction intégrale, cela ajoute également à son attrait.
Bref, c’est le genre de véhicule auquel on s’attache sans vraiment avoir de raison logique et qui nous gratifie d’un agrément de conduite pas nécessairement relevée, mais auquel on s’attache à la longue.
Il est vrai que son prix de vente est plus élevé que précédemment, mais celui-ci demeure quand même compétitif face à ses principaux rivaux que sont le Chevrolet Trailblazer, Mazda CX-30, Volkswagen Taos, Subaru Crosstrek et Hyundai Kona entre autres.
Enfin, afin de vise la plus grande clientèle possible,Nissan conserve la commercialisation de la première génération de ce modèle. Dorénavant appelé Kicks Play, ce dernier revient pratiquement intact par rapport à l’an dernier, et il offre quand même plusieurs éléments positifs ne serait-ce que sa conduite inspirante de tous les jours, malgré un moteur moins puissant et roue motrices avant uniquement.
Nissan pourrait améliorer son offre du Kicks en proposant une motorisation hybride, mais compte tenu du manque d’intérêt de ce constructeur par rapport à cette motorisation, il est peu probable que cela survienne. De toute façon, la majorité des modèles disponibles dans cette catégorie sont presque exclusivement motorisés par la technologie thermique.