Lorsqu’un véhicule connaît une grande popularité sur le marché, ce n’est pas nécessairement parce qu’il domine dans toutes les catégories, mais parce qu’il propose un équilibre général assez intéressant pour attirer les acheteurs. C’est justement le cas du Nissan Kicks qui jouit d’une intéressante popularité depuis son entrée sur le marché en 2018 et qui se veut toujours une offre intéressante pour les acheteurs éventuels .
Il faut donner du crédit aux stylistes qui ont réussi à lui donner une silhouette attrayante et moderne sans tomber dans les excès. De plus, cette silhouette a bien survécu à date et elle est toujours dans le coup sur le plan visuel. Le Kicks à ce petit caractère sportif, juste ce qu’il faut, pour le démarquer de la concurrence qui tente parfois d’en faire trop. En effet, ses passages de roues galbés, les renflements en partie inférieure des parois latérales ainsi qu’une calandre encadrée par des modules abritant les phares antibrouillard à DEL sont autant d’éléments visuels positifs à souligner.
L’habitacle est spacieux et la disposition des commandes est intuitive et bien étudiée. Il est vrai que l’écran d’affichage relativementpetit est intégré dans la planche de bord, contrairement à la tendance actuelle qui favorise les écrans plus grands et en relief. Puisque notre modèle d’essai était une version SR, l’écran d’affichage était de huit pouces alors que les versions moins coûteuses ont une surface en diagonale de sept pouces seulement.
La présentation est sobre et bien équilibrée. Pour rehausser la présentation, on fait appel à des surpiqûres et elles étaient de couleur orange sur notre véhicule. En plus, dans l’obscurité, un éclairage d’atmosphère permettait de donner un caractère un peu plus festif. Certains ont critiqué la présence de plastiques durs, preuve que l’on voulait économiser, mais comme il fallait bien couper dans le budget, c’est certainement la meilleure solution puisqu’on a conservé les autres éléments essentiels. Les sièges avant sont confortables, mais pourraient nécessairement offrir un meilleur support latéral. Ceci dit, le Kicks n’a pas été conçu en tant que véhicule sportif, et les sièges avant sont adéquats pour une conduite quotidienne en suivant la circulation et en roulant dans des circuits urbains la plupart du temps.
Le niveau d’équipement est relativement complet et on peut le qualifier de généreux en raison du prix de vente suggérée qui est inférieur à 30 000$ et ce sur la version SR. Par exemple, le système audio Personal MD de Bose comprend de minuscules haut-parleurs intégrés dans les appuie-tête avant.
Les places arrière sont spacieuses pour la catégorie et même les personnes de grande taille pourront déployer leurs jambes même si les occupants des places avant ont reculé leur siège. Cependant, la banquette est d’un confort moyen. Le dossier arrière de type 60/40 permet d’obtenir un espace de chargement de 1504 litres lorsqu’il est abaissé.
Mécaniquement sobre
Puisque le plan d’attaque de Nissan par rapport à ce véhicule était d’offrir un produit attrayant à un prix très concurrentiel. Il fallait donc réaliser des économies substantielles pour pouvoir respecter ce cahier de charges. On a souligné les quelques économies réalisées à partir des matériaux de l’habitacle. On s’est ensuite tourné vers les composantes mécaniques. En tout premier lieu, il est impossible de commander un Kicks avec une transmission intégrale. Seuls les modèles à roues avant motrices sont disponibles. Mais il faut souligner que ce n’est pas impardonnable. Avec d’excellents pneus d’hiver et un système antipatinage efficace, ce petit tout usage pourra défier pratiquement les pires conditions routières, à la condition de piloter avec jugement.
L’autre économie se situe au chapitre du moteur. Non pas qu’il s’agisse d’un produit de qualité inférieure, mais ce quatre cylindres de 1,6 litre de 122 chevaux est produit en grande série et utilisé un peu partout dans la gamme Nissan dans différents pays, ce qui réduit sensiblement les coûts de fabrication. De plus, sa simplicité mécanique permet également d’abaisser l’addition. Il est associé à une boîte à rapports constamment variable qui est parfois prise au dépourvu lorsqu’on change son habitude de modulation de l’accélérateur, mais dans l’ensemble, ça effectue le travail, surtout en conduite urbaine.
En raison de sa petite cylindrée, ce moteur est relativement frugal et dans le cadre de mon essai, j’ai obtenu une consommation moyenne de 7,2 litres aux 100 km.
Vocation urbaine
Si l’on voulait décrire ce VUS compact, on pourrait parler d’un multisegment urbain, plus à l’aise dans la circulation urbaine et dans la conduite de banlieue que pour affronter les sentiers défoncés de la forêt boréale ou encore effectuer de très longues distances à vitesse élevée sur l’autoroute. En effet, le petit quatre cylindres se débrouille passablement bien lorsqu’on se contente de respecter les limites de vitesse affichées et de rouler dans la circulation dense. Conduisez de façon plus agressive et il deviendra rapidement bruyant et à bout de souffle.
Une position de conduite relativement élevée, une fenestration adéquate ainsi qu’une certaine agilité à se faufiler dans la circulation sont des éléments qui rendent sa conduite agréable. Curieusement,
en dépit de certaines lacunes, ce petit Nissan tout aller possède une personnalité plus attachante que certains autres modèles concurrents plus puissants et plus luxueux.
Autre détail à souligner, la direction pourrait gagner en précision, mais de peu. De plus, la suspension propose un bon équilibre entre le comportement routier et le confort. Il faut prendre en note que ce n’est pas un véhicule capable de prendre des courbes serrées à grande vitesse, mais peu importe la route choisie, il tire son épingle du jeu pour autant qu’on respecte ses limites.
Vendu à un prix très compétitif , proposant un niveau d’équipement très relevé pour la catégorie sans oublier une allure quasiment sportive, le Kicks jouit d’une bonne popularité sur notre marché et cette position n’est pas usurpée.