Selon le communiqué de presse de Toyota Canada, l’une des principales raisons de se procurer ce véhicule est la suivante : « Si vous voulez vous faire remarquer, prenez le volant du Toyota C-HR 2019.
Et l’on enchaîne par la suite en soulignant que le niveau d’équipement est plus étoffé, qu’il y a un plus grand choix de couleurs et que le prix est toujours compétitif. Mais, il y a plus que cela.
Lancé il y a deux ans maintenant, ce VUS urbain sous compact s’est immédiatement fait remarquer par sa silhouette très agressive d’un stylisme très poussé. Il ne s’agissait pas d’une révolution dans le bureau de design de Toyota, mais d’un véhicule initialement destiné à la division Scion qui a plié bagage avant l’arrivée de ce modèle.
Le produit était cependant arrivé à terme et la logique la plus élémentaire voulait que le C-HR se retrouve dans la gamme Toyota. Et son identification n’est pas seulement une association de lettres pour contrer les appellations plus ou moins similaires de la concurrence. Dans le cas qui nous concerne, les trois lettres sont l’abréviation de « Compact- High Rider ».
Quoi qu’il en soit, lors de son lancement, c’est surtout la silhouette qui nous avait impressionné de façon positive, tandis que pour le reste, mon essai avait été plus ou moins concluant. En effet, le parcours choisi pour le lancement était peu sélectif, il pleuvait à boire debout et les quelques exercices ayant pour but de mettre en vedette ses qualités routières étaient peu convaincantes elles aussi.
Cette fois, le modèle 2019 nous revient inchangé sur le plan visuel, mais on a apporté quelques améliorations au chapitre de l’équipement. On a donc corrigé une lacune importante en offrant de série les systèmes Entune 3.0 et Apple Car Play. Il faut préciser que le système Entune 3.0, bien qu’amélioré, n’est toujours pas impressionnant. Malheureusement, Android Auto n’est toujours pas disponible.
Cette fois, l’essai a été plus concluant, plus prolongé et s’est déroulé dans des conditions hivernales qui ont permis de vérifier la qualité de la plate-forme du plus petit VUS de la gamme Toyota.
Plein la vue
Voilà un véhicule qui est à l’antithèse de ce que ce constructeur nous proposait sur le plan visuel il y a quelques années à peine. C’est très agressif comme silhouette et rares sont les personnes qui ont trouvé à redire à ce chapitre. À l’avant, la grille de calandre se résume à sa plus simple expression puisqu’il s’agit d’un léger espace placé sous le logo Toyota sur la partie supérieure avant. Elle est encadrée par des feux de route très effilés qui se prolongent vers l’arrière et qui chevauchent même les passages de roues avant qui sont passablement surdimensionnés. Et pour donner l’impression d’être un coupé quatre portes, les poignées des portières arrière sont placées sur la partie supérieure du pilier C. Esthétiquement ça va, mais côté pratique, ce n’est pas tellement impressionnant. De plus, les enfants ne peuvent y accéder.
On retrouve la même audace de design à l’arrière avec une lunette fortement inclinée vers l’avant et surplombée d’un déflecteur qui est l’extension du toit. Il faut également souligner un large pare-chocs de couleur noire tandis que le rebord du hayon est fortement sculpté. Et pour finir, on a décidé de placer une applique en plastique noir au bas de la paroi latérale.
La même audace visuelle se retrouve sur la planche de bord alors que le point central visuel est cet écran d’affichage placé en surplomb sur la planche de bord. Il faut souligner au passage que l’unique porte-gobelet est difficile d’utilisation étant trop près du couvercle du vide-poche de la console centrale. De plus, certains plastiques luisants sont susceptibles de se rayer à la longue.
Presque une avant-première
Il y a deux ans, lorsque ce modèle a été lancé, il était l’un des premiers à utiliser la nouvelle architecture TNGA- Toyota New Global Architecture- qui a obtenu des commentaires positifs en raison de sa rigidité et de sa polyvalence. De nos jours, la plupart des autres modèles Toyota dévoilés depuis ce temps font appel à cette plate-forme qui suit les tendances actuelles de l’industrie qui assure des économies à la fabrication et un comportement amélioré.
Lorsqu’on constate la silhouette du C-HR on s’attend quasiment à trouver sous le capot un moteur sur vitaminé produisant plus de 200 chevaux. Ce n’est pas le cas, mais ce n’est pas mauvais non plus. En effet, on retrouve un quatre cylindres 2,0 litres d’une puissance de 141 chevaux associé à une boîte de vitesses à variation continue faisant appel à une technologie inédite de Toyota pour en améliorer le fonctionnement. Il propose également sept rapports simulés que l’on peut contrôler avec le levier de vitesses.
Cette fiche technique se complète par des suspensions avant et arrière indépendantes et une direction à assistance électrique. Par contre, s’il y a un pavé dans la mare, c’est l’absence de transmission intégrale qui pourrait être offerte en option comme c’est le cas chez plusieurs autres modèles concurrents.
Pas si mal!
Si vous avez lu jusqu’à présent, vous avez sans doute conclu qu’il s’agit d’un « petit char cute » qui n’a pas grand-chose de plus à offrir qu’une silhouette aguichante et la fiabilité propre à ce constructeur.
C’est vrai en partie ! Mais le C-HR offre plus que cela. En effet, son comportement routier est équilibré et on se sent en plein contrôle même lorsqu’on aborde des virages relativement serrés tandis que la direction à assistance électrique est bien dosée contrairement à plusieurs modèles concurrents.
Nous avons eu l’opportunité de piloter ce modèle dans le cadre de chutes de neige assez importantes et, de prime abord, l’absence de la traction intégrale nous faisait appréhender une conduite plus délicate dans les circonstances. Mais grâce à l’équilibre général de cette voiture et l’utilisation de très bons pneus d’hiver, l’expérience s’est révélée très positive.
Bien entendu, le moteur n’est pas exagérément puissant, ce qui contribue à assurer un comportement dans la neige plus sage que si on avait un moteur plus musclé. Par contre, dans la conduite de tous les jours, sur l’autoroute et dans le cadre des différents dépassements, il n’a pas taxé notre patience et répondait toujours à nos attentes. Une vingtaine de chevaux supplémentaires serait appréciée, mais l’excellente boîte CVT permet de compenser.
En conclusion, si une visibilité arrière atroce ne vous dérange pas tout comme l’impossibilité de pouvoir commander une transmission intégrale, l’édition 2019 a connu suffisamment d’améliorations en un peu plus d’un an pour mériter qu’on s’y attarde.