L’évolution du Sorento est un peu à l’image de celle de la marque. Lorsque ce modèle est apparu au début de ce millénaire, c’était un véhicule plus robuste que sophistiqué, doté d’un châssis de type échelle et d’une suspension arrière à essieu rigide. Malgré cette fiche technique un peu élémentaire, les résultats étaient surprenants. Par la suite, on a progressé avec un modèle doté d’une plate-forme moderne alliée à une carrosserie qui n’était pas dénuée d’élégance. Quant au véhicule lui-même, il était dans la moyenne pas plus. En revanche, la version totalement remaniée en 2016 était, à cette époque, la plus aboutie de ce modèle.
Cette génération était en mesure de se comparer avantageusement avec les meilleures de sa catégorie. Mais on a fait mieux encore le printemps dernier alors qu’on a dévoilé la toute dernière mouture du Sorento au Salon de l’auto de New York, une version remaniée mécaniquement et esthétiquement.
Cette fois, la section avant est plus moderne et plus élégante. On a notamment modifié la calandre avant, les feux de route sont nouveaux et sur certains modèles, ils sont à faisceau dynamique alors que l’angle des phares est modifié en fonction de la direction du véhicule.
Notre essai a permis d’en savoir davantage au volant d’une version tout équipée propulsée par le moteur V6 3,3 litres associé à la boîte automatique à huit rapports et offrant la transmission intégrale Dynamax.
Il faut également souligner qu’il est possible de commander une version à roues motrices avant ou intégrale propulsée par un 4 cylindres de 2,4 litres d’une puissance de 185 chevaux et associé à une boîte automatique à six rapports.
À l’intérieur comme à l’extérieur
L’une des philosophies de conception des véhicules Kia est de mettre l’accent sur le stylisme. Et le Sorento ne fait pas exception à la règle. Les modifications à la section avant, le rajeunissement de l’arrière ainsi que de multiples retouches à la silhouette en font un véhicule d’allure moderne et qui est reconnaissable au premier coup d’œil. Il faut également souligner que la qualité de la finition et de la peinture est assez impressionnante. À ce chapitre, les constructeurs coréens ont accompli des progrès dignes de mention.
La version qui nous a été prêtée était bien entendu un modèle tout équipé doté de sièges à garnitures de cuir et possédant pratiquement tous les accessoires du catalogue.
Un élément qui nous saute aux yeux dès le premier contact est cet écran tactile multimédia de huit pouces est en relief par rapport à la planche de bord. Cet écran est encadré de différents pavés de commande qui rendent facile la gestion de multiples éléments. Un peu plus bas, on retrouve les commandes de climatisation qui sont simples d’opération et celles-ci superposent les commandes des sièges chauffants et ventilés de même que celle du volant chauffant.
La qualité des matériaux est très bonne et il est difficile de trouver à redire dans cet environnement sophistiqué qui privilégie également le confort du moins au siège avant et médian tandis que la troisième rangée de sièges est légèrement plus confortable que la majorité de ce qui est proposé par la concurrence, mais de peu.
On a l’impression d’être dans un véhicule de très grande qualité et nous sommes très loin des balbutiements du début avec des modèles solides, mais quelque peu rustiques. Et bien entendu, un immense toit panoramique respecte la tendance actuelle et permet d’inonder l’habitacle des rayons du soleil.
Heureuse combinaison
Il est vrai qu’on peut se procurer un modèle Sorento propulsé par un moteur quatre cylindres de 185 chevaux associé à une boîte automatique à huit rapports. Si vous ne prévoyez pas circuler lourdement chargé et accueillir sept occupants la plupart du temps, il pourra faire l’affaire. Mieux encore, sa capacité de remorquage est de 2000 livres.
Mais le meilleur choix si vos finances le permettent demeure le moteur V6 3,3 litres suffisamment puissant avec ses 290 chevaux couplés à une boîte automatique à huit rapports dont les passages des vitesses s’effectuent sans ambages. Il est automatiquement associé à la traction intégrale et permet en plus de remorquer une charge de 5000 livres. Ce moteur définit la notion de confort et de raffinement du Sorento.
Vocation tout usage.
Les ingénieurs attachés à la conception du Sorento ont préféré développer un véhicule capable de tout bien faire sans nécessairement avoir une personnalité sportive à tout crin. C’est vrai qu’on peut pousser ce gros VUS et qu’il va s’en tirer sans problèmes pour autant qu’on respecte un minimum de logique, mais ce n’est pas sa vocation première. Cependant, il se tire honorablement d’affaire aussi bien sur l’autoroute, les routes secondaires et même les chemins en gravier et alors que son rouage intégral en prend les choses en main, si on peut dire. Et même si l’acheteur ciblait ne devrait pas avoir nécessairement l’intention de l’utiliser en conduite or route, les mêmes à ce chapitre, c’est passablement efficace.
De plus, le conducteur se sent en confiance puisque le Sorento assure un comportement prévisible et de très bonnes manières aussi bien en fait de virage, d’accélérations que de freinage.
Les versions haut de gamme proposent un habitacle cossu et raffiné, tandis que la mécanique est en mesure de nous tirer d’affaire, peu importe les circonstances.
Somme toute, ce VUS devrait faire partie de la liste des véhicules à prendre en considération chez les acheteurs intéressés par cette catégorie.