Pas facile de demeurer en vie dans cette jungle automobile. Pourtant, la petite firme Lotus résiste à la fermeture. Car il faut bien l’admettre, Lotus n’a rien d’autre qu’une poignée de trophées pour épater la galerie.
Il fut une époque où Lotus avait encore un certain respect compte tenu de son histoire et des caractéristiques de ces voitures. Aujourd’hui, on lui dirait d’aller voir ailleurs! Eh oui, Colin Chapman doit se retourner dans sa tombe! Celui-là même qui avait dit que faute de puissance, il faudrait réduire le poids. Ça ne vous dit rien, réduire le poids? Les temps changent et la mémoire faiblit.
Ce principe élémentaire dirait Watson s’applique de plus en plus et pourtant la petite société Lotus semble l’avoir oublié. L’Evora est plus lourde que la défunte Élise et sa version encore plus performante, l’Exige.
Mais la bonne nouvelle est venue de Chine. Le constructeur Geely, propriétaire de Volvo, s’est porté acquéreur de Lotus. Voilà une bonne nouvelle en soi compte tenu de la relance du constructeur suédois.
Pour l’instant, seul l’Evora 400 demeure en vie. Elle porte une silhouette à peine modifiée compte tenu des moyens restreints de la compagnie. La dernière mouture de Lotus est l’Evora 400 pour accentuer l’impression de sa puissance.
Cette Lotus dispose d’un moteur V6 de 3,5 litres qui délivre plus de 400 chevaux au final. Pensez que cette Lotus ne pèse que 1422 kilos au passage. Avec ses 302 lb-pi de couple et le choix d’une boîte manuelle à six rapports ou automatique également à six rapports, les accélérations sont probantes et la tenue de cap exemplaire. Le 0-100 en 4,2 secondes, ça vous dit?
Évidemment, aller vers la fourchette de prix des 135 000 $ sans savoir si la société survivra, ça demande un certain courage. Si vous aimez les casinos, vous aimerez gager sur son avenir.