Lorsque la nouvelle génération de la Sentra a été commercialisée en 2020, ce modèle était nettement amélioré par rapport aux versions antérieures qui privilégiaient surtout le caractère pratique et
économique du véhicule. Cette nouvelle venue était non seulement plus élégante, mais plus homogène et plus agréable à conduire. Comme c’est généralement le cas chez les constructeurs nippons, une révision intermédiaire est effectuée après trois ans. C’est ainsi que la nouvelle mouture de la Sentra est présentement sur le marché et même si les améliorations ne sont pas spectaculaires, elles
représentent un pas en avant à plusieurs chapitres.
En plus, on a non seulement conservé, mais amélioré les qualités intrinsèques du modèle précédent.
Plus élégante
Même si les transformations esthétiques peuvent être qualifiées de mineures, le résultat d’ensemble est concluant. Le bouclier avant a été révisé et dans le cas de notre modèle d’essai, une version RS, les chromes sont noircis tandis qu’on retrouve un becquet à l’arrière, des roues en alliage noir de 18
pouces ainsi qu’une section arrière différente. C’est juste ce qu’il faut pour donner un nouvel élan sur le plan esthétique à la Sentra.
La présentation de l’habitacle peut être qualifiée de traditionnelle, mais c’est réussi aussi bien en raison de l’esthétique que de l’ergonomie. Le principal point d’intérêt sur le plan visuel est la présence de trois buses de ventilation circulaires sous lesquelles on retrouve les commandes de climatisation. Et directement sous l’écran d’affichage tactile de huit pouces se trouve une rangée de pavés permettant la gestion des différentes commandes affichées. Le tout est simple d’utilisation et de repérage.
Notre version d’essai était un modèle RS, on retrouve alors des surpiqûres de couleur orangée tandis que la partie inférieure du volant est équarrie comme sur des modèles sport. Parlant de volant, celui-ci est chauffant tandis que la grosseur de son boudin permet une excellente prise en main. Enfin, à chaque extrémité des rayons du volant, on trouve des boutons de commande gérant le régulateur de croisière et l’affichage du centre d’information placé entre les deux cadrans indicateurs.
Il faut souligner au passage la présence à l’avant de sièges baquets zéro gravité propres à Nissan et qui sont confortables à défaut d’offrir un support latéral supérieur à la moyenne. Mais en raison de la vocation familiale de cette berline, c’est plus que suffisant.
Du pareil au même
Puisque les modifications apportées à cette version renouvelée sont essentiellement esthétiques, on retrouve toujours sous le capot le même moteur quatre cylindres de 2,0 litres d’une puissance de 149 chevaux et 146 livres pieds de couple. Ce moulin est couplé à une boîte de vitesses automatique à rapports constamment variables. Et cette transmission a été modifiée et améliorée afin de réduire la consommation de carburant qui, soit dit en passant, était déjà assez intéressante. Cependant, si notre modèle d’essai était équipé de la transmission CVT, il est possible de commander une boîte manuelle à six rapports sur la version de base et le modèle SR puisque ce dernier est présenté comme étant la version sportive de ce modèle. Cependant, la sportivité se limite à la présentation de l’habitacle et de l’extérieur. Il n’y a aucune modification de suspension sur cette version, cependant la présence de pneumatiques de 18 pouces doit certainement contribuer à la tenue de route.
Toujours sur le plan technique, les suspensions avant et arrière sont à essieu indépendant. Parmi les améliorations techniques apportées à ce véhicule pour ce millésime, il faut souligner de multiples éléments de sécurité et d’aide à la conduite qui sont de série, ce qui augmente la valeur de cette
berline.
Un bel équilibre
Il est vrai que malgré les apparences et prétentions sportives de la version SR, les performances de cette berline sont dans la moyenne tout au plus. En effet, il faut un peu plus de neuf secondes pour
boucler le 0-100 km/h vous avouerez que ce n’est pas nécessairement sportif, mais il y a quelques décennies, c’était à des temps d’accélération de voitures sportives britanniques. Autre temps, autres critères !
Cependant, comme la plupart des moteurs de cette catégorie et de cette cylindrée, il devient bruyant et grognon lorsqu’on les sollicite de façon hors de l’ordinaire. Cependant, en conduite de tous les jours, nous avons pu établir une consommation légèrement inférieure à 7 litres aux 100 km.
Mais cette puissance qui peut paraître modeste est adéquate pour la vocation de cette Nissan, puisqu’en fait on peut la décrire comme étant une berline familiale. Ce qui signifie un véhicule capable de remplir les différentes exigences d’une utilisation personnelle et familiale. De plus, les performances sont correctes pour suivre le flot de la circulation sans aucun problème, les reprises ne sont pas mauvaises puisqu’il faut un peu plus de sept secondes pour boucler le 80-120 km/h tandis que le comportement routier à défaut d’être excellent, peut être qualifié de très bon. Incidemment, la rigidité de la plate-forme et la géométrie des suspensions expliquent les comportements en piste des voitures de la Coupe Sentra. Il est vrai que ces voitures sont modifiées pour la course, mais quand même, la base de ses autos se prête bien à des modifications de performance.
Bref, si on prend en considération que notre voiture, la plus équipée de la famille Sentra, se vend légèrement au-dessus des 30 000 $, on peut en conclure qu’il s’agit d’une bonne affaire. Et dans
cette catégorie, elle possède une habitabilité fort intéressante qui lui permet d’accommoder facilement cinq occupants, et ce même lors de longs trajets.
Bref, une voiture à mettre à votre liste de considérations si vous êtes à la recherche d’une berline familiale compacte.
