Le Toyota Highlander représente depuis des années la sagesse et la polyvalence dans un véhicule utilitaire cinq portes. En fait, c’est un succédané pour les personnes qui ont besoin d’une fourgonnette, mais qui n’osent pas s’afficher à son volant. Toutes les versions antérieures se sont mérité des éloges en ce qui concerne leur habitabilité, leur qualité de construction, leur fiabilité, mais quant à l’agrément de conduite, les compliments étaient plus rares.
Entièrement remanié non seulement au chapitre de la silhouette et de l’habitacle, mais également avec l’adoption de la plate-forme TNGA qui est utilisée sur tout nouveau véhicule Toyota , il s’est mérité sa part d’éloges. Par contre, la motorisation est demeurée la même, respectant ainsi une politique de ce constructeur de ne pas trop innover au chapitre des groupes propulseurs, préférant la fiabilité et la longévité à l’innovation à tout prix.
On retrouve donc deux motorisations au catalogue. La première est l’incontournable moteur V6 de 3,5 litres d’une puissance de 295 chevaux associé à une boîte automatique à huit rapports. Ce tandem a fait ses preuves et il ne devrait causer aucun ennui à ses propriétaires. Mais comme la tendance à l’électrification totale ou partielle est de plus en plus importante, l’acheteur a l’option d’opter pour une version hybride propulsée par un moteur de cycle Atkinson de 2,5 litres associé à une motorisation électrique pour une puissance totale de 240 chevaux. Soulignons que tous les modèles hybrides sont dotés du rouage intégral avec deux moteurs électriques à l’essieu avant et un autre aux roues arrière . Contrairement au moteur V6 thermique, ce n’est pas une boîte automatique à huit rapports qui équipe ce modèle, mais une transmission CVT à commande électronique.
Demi-sagesse
Lorsque ce constructeur transforme un modèle, la silhouette est très agressive. Ce n’est pas nécessairement le cas pour le Highlander, car il semble que la section avant a été dessinée par des stylistes plutôt conservateurs. On a même placé sur la partie supérieure de la grille de calandre une baguette plus étroite à chaque extrémité arborant en son centre l’écusson Toyota, une approche adoptée sur certains modèles Subaru et Buick entre autres. Par contre, un renflement important du bas de caisse se prolonge sur l’arrière et se veut vraiment la signature visuelle de ce modèle.
Dans l’habitacle, la première chose qui nous saute aux yeux est cet imposant module placé en relief au centre de la planche de bord. En sa partie supérieure, on retrouve un écran d’affichage qui superpose des boutons de commande. Cela donne l’impression que l’écran de huit pouces est plus grand qu’en réalité. Par contre, dans la nouvelle version Platinum, cet écran est de 12,3 pouces.
Pour le reste, c’est passablement conservateur, mais on a tout de même conservé des matériaux de très grande qualité et une finition impeccable. Selon les versions, la seconde rangée est soit constituée d’une banquette ou de sièges capitaines tandis que la troisième rangée est supposément en mesure d’accueillir trois personnes, à la condition qu’elles soient plutôt petites. Malgré le fait que le nouveau Highlander soit plus long de 60 mm, l’espace pour les bagages est moindre que sur la version précédente.
Consommation réduite
Les modèles Highlander hybrides sont équipés d’un groupe propulseur hybride électrique auto chargeable de nouvelle génération. Ce système associe un moteur 4 cylindres à cycle Atkinson, trois moteurs-générateurs électriques à couple élevé, une transmission à variation continue, et développe une puissance nette de 243 chevaux. Les batteries du système hybride sont plus efficaces, et suffisamment compactes pour tenir sous la banquette arrière sans empiéter sur l’espace du compartiment de charge ou des passagers. Le rendement énergétique de ce tout nouveau système hybride a été amélioré de 19 % par rapport au modèle de génération précédente, ce qui ne l’empêche pas de développer presque autant de puissance que le nouveau Highlander conventionnel à essence. Le nouveau modèle hybride n’est pas seulement le Highlander le plus écoénergétique à ce jour, mais son rendement énergétique est aussi supérieur à celui de la plupart des berlines compactes à essence et on s’attend à ce qu’il soit inégalé dans son segment. Ajoutez à cela les quatre roues motrices et vous avez un véhicule quand même fort bien équipé au chapitre de la motorisation.
Mais il y a un élément qui est souvent oublié dans la description des modèles, soit la sécurité. Et celle-ci est omniprésente à bord du Highlander, à commencer par Toyota Safety Sense 2.0, une suite de technologies de sécurité évoluées qui améliorent les aptitudes du conducteur. À cela viennent s’ajouter de nombreuses caractéristiques de série, comme le Système de sécurité Star, le moniteur d’angles morts avec alerte de circulation transversale arrière, une caméra de recul et un système de surveillance de la pression des pneus. On note le système Driver Easy Speak qui permet au conducteur de communiquer avec les occupants des places arrière sans devoir tourner la tête
Conduite très sage
Lorsque j’ai consulté mon carnet de notes pour y lire mes impressions de conduite, il n’y avait qu’une seule mention: « RAS » ou « Rien à signaler ». De façon concrète, ceci se traduit par une conduite très sage, sans histoire, des performances adéquates du moteur pour une conduite respectueuse des limites de vitesse affichées, bref tout ce qu’apprécient les acheteurs potentiels de ce modèle. Et la bonne nouvelle, c’est que la consommation a été réduite et la consommation enregistrée lors de mon essai hivernal a été de 7,6 litres aux 100 km alors que Toyota annonce dans de meilleures conditions une consommation inférieure à 7,0 litres aux 100 km.
Étant donné que la puissance de cette nouvelle génération est inférieure de 66 chevaux par rapport aux modèles précédents, les accélérations sont correctes, mais décevantes pour les conducteurs enthousiastes. Néanmoins, le temps d’accélération observé de l’incontournable 0–100 km/h a été de 7,5 secondes, ce qui est correct compte tenu de la vocation du Highlander.
J’ai eu l’opportunité de conduire ce véhicule en hiver et la transmission intégrale s’est révélée efficace dans la neige et même sur une surface glacée. Mais pas question d’aller s’aventurer sur des routes en très mauvaises conditions, ce n’est pas un VUS, mais un véhicule familial. Comme mentionné ci-haut, sur la version hybride, c’est un moteur électrique à l’essieu l’arrière qui permet la transmission intégrale.
Amélioré, un peu plus élégant, doté d’une plate-forme plus raffinée, bénéficiant d’une motorisation hybride plus économe en carburant, proposant une finition impeccable et pouvant accommoder sept ou huit passagers selon la configuration de l’habitacle, le Highlander se démarque au chapitre du confort, de l’insonorisation et de la polyvalence de l’habitacle tout étant en demi-teintes au chapitre des performances ses et d’une conduite plus inspirée.
Compte tenu de la fiabilité de la mécanique, de la faible consommation et du caractère pratique de ce modèle, ce sera le choix des gens rationnels voulant offrir à leur famille un moyen de transport confortable fiable et sûr.