Volkswagen ne fait jamais rien comme les autres constructeurs automobiles. Il ne faut pas exagére non plus, mais aussi bien en matière de stylisme que de conception mécanique, les produits de la marque ne respectent pas toujours les critères de la catégorie. Nous avons un bel exemple avec l'Atlas Cross Sport qui n'est en fait qu'une variante du modèle Atlas tout court.
Alors que la majorité des concurrents dans cette catégorie se contente de nous proposer un modèle doté de trois rangées de sièges, comme c'est le cas de l'Atlas, le Cross Sport partage la même mécanique et la même plateforme que ce modèle, mais nous propose seulement deux rangées de sièges. Probablement pour cibler les acheteurs qui n'ont rien à faire de ces places additionnelles. Reste à savoir si l'appellation Cross Sport est méritée.
Révision intérimaire
Ce modèle doit concurrencer la catégorie la plus étoffée sur le marché. En effet, compte tenu de la popularité des VUS en général et de cette catégorie en particulier, tous les constructeurs ne ménagent aucun effort pour offrir des véhicules fort bien conçus, dotés d'un équipement de série très relevé et offrant également un comportement routier supérieur à la moyenne.
Il n'est donc pas surprenant que Volkswagen ait décidé d'apporter des révisions multiples à son plus gros modèle présentement commercialisé. Ce n'est pas une refonte complète sur le plan mécanique et esthétique, mais les changements sont quand même d'importance. La section avant
est celle qui est le plus modifiée alors que la calandre est modifiée et illuminée la nuit. Ce qui donne une présentation assez impressionnante en soirée. En outre, l'habitacle a été redessiné en partie et la qualité des matériaux est nettement supérieure.
Bien entendu l'habitabilité est excellente tandis que l'espace disponible dans le coffre à bagages est supérieur sur le Cross Sport par rapport à l'Atlas en raison de l'absence du la troisième rangée de sièges. Par contre, lorsque les banquettes arrière sont repliées, l'Atlas propose un espace plus généreux puisque le Sport Cross a un toit plus bas.
L'équipement de série est très complet avec des sièges chauffants et ventilés, un volant chauffant et une pléthore d'accessoires de sécurité. Cependant, Volkswagen étant Volkswagen, la présentation aussi bien de l'écran des instruments que de l'écran d'affichage propose des commandes différentes de ce que nous offrent les autres modèles concurrents. Cependant, différent ne veut pas nécessairement dire mauvais. C'est vrai que c'est original et parfois déroutant au début, mais lorsqu'on a compris le raisonnement du système et des commandes, il n'y a aucun problème. Incidemment, plusieurs ont critiqué l'absence de bouton de commande pour la radio. Il est vrai qu'un bouton de mise au point serait apprécié. Quant à la commande du volume, celle placée sur le volant me convient parfaitement.
Adieu VR 6
Jusqu'à cette année, les deux versions de l'Atlas étaient propulsées par l'incontournable moteur VR6 de 3,6 litres et un 4 cylindres 2,0 litres produisant 235 chevaux. Cette année, on fait appel à
une seule motorisation, il s'agit d'un 4 cylindres 2,0 litres turbocompressé produisant 269 chevaux et 278 livres-pied de couple. De prime abord, cette décision peut paraître surprenante pour certains qui n’en ont que pour les moteurs V6 et V8.
Pourtant, on n'y perd pas au change puisque malgré le fait que la puissance soit inférieure de quelques chevaux, 276 en 2023, le couple supérieur compense largement. Non seulement ce nouveau moulin permet d'obtenir des accélérations plus franches, mais la capacité de remorquage est dorénavant de 5000 livres alors qu'elle n'était que de 2000 livres précédemment.
Le groupe de motorisation est complété par une boîte automatique à 8 rapports dont le fonctionnement s'est grandement amélioré par rapport à ce qui était proposé précédemment. Enfin, au Canada, seule la transmission intégrale 4Motion est offerte tandis que chez nos voisins du
Sud, la traction est également proposée.
Surtout sportive d'allure
Avec une telle appellation et une silhouette plus dynamique que celle de l'Atlas « conventionnel », on serait porté à croire que cette version propose une conduite beaucoup plus affûtée. Mais comme il s'agit de la même plateforme et de la même motorisation, les accélérations et les reprises sont
similaires. Quant au comportement routier en général, il n'est pas sportif, mais le véhicule demeure stable dans les virages, le freinage est bien dosé tandis que la direction est précise bien que son assistance soit un peu trop généreuse dans la plupart des cas.
Bref, ce modèle est bien adapté à de longs trajets sur l'autoroute en raison de sa suspension confortable et de son silence de roulement. En plus, la consommation de carburant pour un véhicule de cette taille et de ce poids peut être considérée comme étant adéquate alors que la
moyenne observée a été de 11 litres aux100 km.
Et pour les gens que ça intéresse, il faut ajouter que les deux modèles Atlas ont obtenu les meilleures cotes de sécurité de la part de l’IIHS.
À défaut de dominer sa catégorie, le Cross Sport devrait intéresser les personnes appréciant les produits de cette marque, sa silhouette particulière, son aménagement intérieur plus relevé, son habitabilité et un comportement routier rassurant.